PREAMBULE

Publié le par Sylvain



PRENDRE LES RÊNES D’UN NOUVEL ELAN…


Erasmus, c’est au départ une opportunité. Ce programme européen permet à tout étudiant de suivre ses cours pendant un semestre ou une année dans une autre université d’un autre pays européen. L’équivalence des résultats est garantie à travers un contrat d’études signé par l’étudiant, l’université d’origine et l’université d’accueil. Pour l’étudiant en droit que je suis, la perspective d’effectuer ma troisième année de licence à l’étranger plutôt qu’à nouveau à Orléans est attrayante, excitante.

Une opportunité que j’ai donc décidé de saisir ! Après deux années d’études certes intéressantes mais dures et parfois fastidieuses, changer d’air devrait me faire le plus grand bien. Et puis partir, loin et longtemps, me permettra d’élargir le cadre établi de ma vie ici. En quelque sorte, je souhaite résolument fuir la routine dans laquelle beaucoup s’enferment voire se complaisent.


DESTINATION LE ROYAUME DES RENNES

Quand cette idée a mûri dans mon esprit, j’ai décidé de passer à l’étape de la constitution de mon dossier de candidature. Outre les diverses tracasseries administratives de circonstance, une question a dominé les autres : où partir ? Mon université propose un panel de choix parmi ses universités partenaires dans différents pays européens. Mon attention s’est d’abord focalisée sur les universités britanniques et irlandaises. En effet, étudier à l’étranger c’est aussi pratiquer une autre langue et en améliorer sa maîtrise. Or, pour moi il ne fait aucun doute que c’est l’anglais qui devra être cette langue. Mais très vite, j’ai compris qu’on peut tout à fait pratiquer l’anglais au-delà des pays anglophones. Les pays du centre et du nord de l’Europe apparaissaient dès lors autant d’autres destinations envisageables et d’ailleurs largement aussi excitantes que le choix plus traditionnel d’un pays anglophone !

Parmi les trois préférences de destination à mentionner sur mon dossier de candidature, j’ai choisi premièrement Hull, une université britannique. Ensuite, j’ai placé Lund, une prestigieuse université du sud de la Suède. Quand au troisième nom, j’ai assez longuement tergiversé. Après quelques hésitations, j’ai écarté Lublin, en Pologne. Restaient Birmingham, en Angleterre, et une dernière destination bien atypique mais qui m’intriguait beaucoup et sur laquelle je me suis beaucoup documenté… L’université de Laponie, à Rovaniemi, sur le cercle polaire dans le nord de la Finlande, allait être ma troisième préférence. Quelques semaines plus tard, le jour des résultats de la procédure d’admission et d’affectation, je me souviens de la responsable du programme me tendant l’enveloppe décisive. A l’intérieur de celle-ci, un formulaire attestant de l’acceptation de ma candidature au programme Erasmus. Satisfaction. Quelques lignes plus bas, le nom de la destination. Rovaniemi, Finlande, pour un an ! Surprise, émotion,  excitation.

Très vite, à l’étonnement de mes camarades à qui je faisais part de mon affectation originale j’ai compris que Rovaniemi était bien LA destination qu’il me fallait ! Cette expérience de mobilité étudiante s’annonçait dès lors comme une véritable aventure en perspective ! Je dois bien dire qu’alors même que je m’apprête à m’envoler dans quelques mois pour vivre près d’un an dans cet endroit lointain, cette destination et ce pays me sont encore fort inconnus. Pourquoi la Finlande ? Probablement parce que mes idées reçues sur ce pays nordique sont largement positives. Un campus dans la forêt. Un vélo comme moyen de locomotion. Beaucoup de neige et d’obscurité l’hiver. Des températures polaires. Des forêts, des lacs. Un pays peu peuplé mais très moderne. Un système d’éducation très performant… Sûrement aussi parce que les informations et les témoignages que j’ai pu trouver au moment de ma candidature m’ont largement rassuré et même conforté dans ma motivation pour ce choix. Déjà, la perspective du dépaysement ne m’effraie plus, elle m’excite !


VOYAGE EN CHARRUE

Cette aventure, cette expérience exceptionnelle que je sens s’annoncer, je voudrais la partager avec ceux que je vais quitter le temps de la vivre. Je voudrais aussi graver pour moi même l’enthousiasme de l’aventure au fur et à mesure que je la vis. La trace que laissera ce voyage, outre dans ma mémoire, ce sera sur ce blog que j’entreprends de lancer dès le commencement. Ce blog s’adresse enfin aussi à tous les internautes qui voudront le consulter et se documenter…

On trouve beaucoup de blogs consacrés à ce genre d’aventure. La plupart sont faits dans le même moule, consistant en une série de photos avec commentaires humoristiques plus ou moins réussis. Souvent les sujets dominants sont la fête, le tourisme de carte postale, les clichés (neige, sauna, père noël…). J’aimerais que mon blog soit un rien plus éclectique, et propose une variété sans bornes de sujets, au risque de tomber dans la futilité ou le sans intérêt. Ainsi, dès que le vécu ici m’inspire un commentaire intérieur, j’essaierai de le transcrire autant que faire se peut en article sur le blog. Mon blog n’a pas vocation à être une loupe sur la transparence de ma vie ici. Celle-ci gardera ses parts d’intimité.

Un blog personnel a forcément un caractère égocentrique. Je souhaiterais que mon blog ne soit pas une mise en scène de ma vie et de ma personne, mais que ma sensibilité et mon vécu servent de filtre de lecture à ce pays, cette culture, cette aventure. Ce blog ne sera ni un journal intime recueil de mes états d’âmes, ni un carnet public affichant cartes postales et clichés pour prétendre construire mon image. Il sera un lieu d’expression tantôt sérieuse, tantôt dans la dérision. Un carnet de voyage sur lequel j’écrirai de la façon dont j’aime écrire. Le but de ce blog ne sera pas non plus de magnifier et d’amplifier le vécu de l’aventure. Raconter cette aventure, y ajouter des observations et y réfléchir devrait pourtant permettre de dégager la beauté parfois passée inaperçue de certains moments ou de certaines expériences. C’est bien là le plaisir du blogueur !

Ma liberté de blogueur sera de réaliser un blog affranchi des modèles de conception en la matière. Un blog qui me ressemble sans doute, plus qu’un blog qui ressemblerait à ce à quoi je voudrais ressembler.

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