Erasmus en Finlande, idées reçues

Publié le par Sylvain

J’en ai fait l’expérience par hasard, il est fort intéressant d’interroger les moteurs de recherche sur « Erasmus en Finlande ». J’ai notamment retenu la version du site www.worldstudent.com. Essayons maintenant de confronter ses belles paroles à mes observations ici.

« Pays pacifique du grand nord, mêlant traditions lapones au nord et modernité au sud, langues finnoise et suédoise, la Finlande est réellement ouverte aux échanges culturels internationaux. »

Voilà une amorce qui donne envie ! Traditions lapones ? Pas encore toutes vues, mais ça viendra avec l’avancée dans l’hiver ! Modernité au sud ? Et bien moi je dirais aussi au nord. Langues finnoise et suédoise, certainement, pour moi la différenciation vocale n’est pas aisée ! Enfin, je sens un accueil travaillé et privilégié, donc je confirmerais bien volontiers la dernière affirmation.

« Vous aurez loisir d’étudier en anglais à moindres frais, une chance qui pourrait paraître inaccessible en Scandinavie. »

Oui, il y a une réelle opportunité d’étudier en anglais, avec un choix de cours somme toute très satisfaisant. A moindre frais ? La Finlande est un pays où la vie est chère, excepté je trouve pour le loyer ; mais il faut reconnaître que les études ne me coûtent rien, même si la raison à avancer est d’abord le programme Erasmus.

« La Finlande accueille facilement les étudiants étrangers, elle les dorlote dans des universités tout confort et de haut niveau où il n’est pas rare de trouver des professeurs étrangers. »

Exact pour ce qui est de la University of Lapland. Le haut niveau de l’université est surtout du point de vue de l’équipement à mon sens. Du point de vu contenu des enseignements, il me semble que la rigueur intellectuelle est moins une exigence que c’est le cas en France. On nous dorlote, effectivement, en ce sens que les efforts produits pour bien accueillir et encadrer (sur les plans scolaire et administratif) les étudiants internationaux sont réels et efficaces. Sans commune mesure me semble t’il avec la légèreté des services internationaux en France, du moins à Orléans… Des professeurs étrangers ? Oui, c’est exact. Les professeurs finlandais peuvent s’avérer très bons aussi, même si la plupart du temps ils me semblent bien moins percutants que les universitaires que j’ai croisés en France.

« Tout cela dans un cadre de vie de grande qualité dont un des symboles est le sauna, fort appréciable après une journée de ski ou une visite des innombrables lacs et îlots. »

No comment. J’adhère ! A ces propos, au ski, au sauna !

« Dans les villes vous n’aurez aucune difficulté à parler anglais seulement peu de monde déambule, froid oblige. Vous ne serez pas étonné de rencontrer des enfants de dix ans en pointe de la technologie avec leur portable à la main ! »

Alors là, ça se corse… Certes, le froid oblige à ne pas déambuler longuement. Pour l’anglais, l’expression « aucune difficulté » est un peu exagérée… La difficulté viendra, croyez moi, si en plus de parler anglais vous ne possédez pas quelques compétences dans la technique du mime… Oui, beaucoup de gens comprennent et souvent parlent l’anglais, mais il faut bien dire qu’une part non négligeable de la population – commerçante par exemple – n’est pas toujours en mesure de satisfaire ce critère. Enfin, désolé, mais je n’ai pas assez orienté mon sens de l’observation vers les enfants de 10 ans pour être en mesure de confirmer la seconde phrase… Je vais redoubler d’efforts, c’est promis !

« Les campus sont organisés pour avoir tous les services à dispositions : équipements sportifs, sauna… on y circule à vélo. »

On circule à vélo, c’est vrai ! Et on peut dire aussi que la population étudiante bénéficie facilement des infrastructures sportives et des saunas, en l’occurrence au sein de la résidence (pas exclusivement étudiante).

« Les étudiants étrangers sont pris en charge dès leur arrivée par les bureaux des relations internationales, présents sur chaque campus. »

Exact. J’ai déjà fait l’apologie à plusieurs reprises de ce service et de cet accueil. C’est agréable de percevoir que son immersion le temps d’une année se fait sur fond d’une réelle organisation de la part des locaux.

« L'état d'esprit très indépendant des étudiants vous demandera une forte capacité d’organisation. »

Oui, le système lui-même nous incite sans aucun doute à une attitude indépendante et responsable. La capacité d’organisation en est l’instrument.

Publié dans Au fil de l'aventure

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