Mes premiers pas de guide

Publié le par Sylvain

J’avais renoncé à passer Noël en France pour saisir l’opportunité de devenir guide touristique. Pour l’instant, pas vraiment de quoi regretter ce choix. En effet, j’ai commencé il y a une douzaine de jours à exercer – et découvrir – ce nouveau job. Voyons voir ce qu’il en est…

A votre service / Always pleased to be of assistance

Pour le moment, je n’ai encore officié qu’en tant que guide anglophone. Pas le moindre Français parmi la clientèle de ma compagnie. Mes clients sont pour la plupart Anglais, Coréens, Australiens, Japonais, Chinois, Irlandais, Italiens, Espagnols… Alors je m’adapte à la langue parlée ou du moins comprise par mon public ! De même, il n’y a pas de journée de travail standard, ni d’horaires fixes. En fonction des demandes de la clientèle, je peux être appelé à n’importe quel moment, parfois moins d’une heure à l’avance, pour n’importe quelle destination. Cela peut être pour une excursion de deux heures seulement comme pour une journée qui cumulera deux excursions en matinée et en après midi et une en nocturne. J’ai donc déjà été amené à passer de très longues journées dehors, parfois par -20°C.

Quand Freelance rime avec Polyvalence…

Pour commencer, il faut la plupart du temps aller chercher les clients à leurs hôtels. Ensuite, au siège de la compagnie nous leur faisons enfiler des combinaisons hivernales aux couleurs de celle-ci, et vérifions scrupuleusement que tout leur équipement leur permettra d’affronter décemment le froid, quitte à leur fournir gants, bonnets, chaussettes, chaussures… Ensuite, c’est le départ. Le plus souvent, nous circulons en minibus ; c’est au guide que revient alors la fonction de conducteur. Rarement, quand les groupes sont très importants, nous utilisons un grand bus. Bref, la mission de guide a souvent des ressemblances avec celle de chauffeur de taxi… Mais pas seulement ! Ainsi, nous sommes fréquemment amenés à servir à table boissons chaudes et crêpes, offertes systématiquement quelque part au chaud – le plus souvent autour d’un feu dans un tipi de pierre - dans les différentes lieux que nous visitons. Parfois - c’est le cas pour le safari nocturne qui est devenu ma spécialité et dont je reparlerai – il faut aussi carrément faire la cuisine à longueur de soirée. Et puis je me suis révélé comme intendant des stocks alimentaires dont nous disposons pour cette excursion au siège de la compagnie…

Premières impressions

La clientèle est certes hétérogène, que ce soit par rapport à l’origine géographique, au pouvoir d’achat, aux attentes… Mais pour le moment je dois dire que tous mes groupes se sont révélés agréables, ce qui est très appréciable pour le guide, d’autant plus quand à la fin certains laissent un pourboire… Ce job m’offre de bonnes opportunités, de pratique linguistique, d’entraînement à l’accueil d’une clientèle, enfin bien sûr de revenus bienvenus… Cependant il y a aussi des moments difficiles, et il ne faut jamais laisser deviner aux clients les difficultés qui peuvent survenir (retard sur les horaires, problèmes matériels…). Pour les bons moments comme pour les pires, cette expérience devrait en tout cas être enrichissante !

Ce début d’expérience est très réjouissant, malgré la fatigue occasionnée. Je sens que les responsabilités me sont vite confiées, et que je gagne assez rapidement la confiance d’Elena, la patronne de la compagnie, et des autres « cadres » de la compagnie. Reste maintenant à continuer de faire mes preuves…

Publié dans Ma vie en Laponie

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